Bonjour à tous et à toutes,

C’est avec plaisir que nous vous invitons à la soutenance de thèse de Constance Blary, intitulée « Perception visuelle des éoliennes par les oiseaux » (WP3-R4 du programme MAPE).

La soutenance aura lieu le 8 décembre à 14h, dans l’amphithéâtre Balard, Bâtiment Balard, situé au 1919 route de Mende, à Montpellier.

Si vous souhaitez participer en présentiel, même si vous le saurez qu’à la dernière minute, merci de contacter Constance avant la fin de la semaine afin qu’elle puisse renseigner vos noms à l’accueil du CNRS.

Pour ceux et celles qui ne peuvent pas être présents physiquement, voici le lien pour suivre la soutenance à distance :
 
https://umontpellier-fr.zoom.us/j/94763405733

Ci-dessous le résumé de la thèse :

« Dans un contexte de réchauffement climatique et d’une consommation énergétique mondiale croissante, l’énergie éolienne constitue une ressource intéressante, car durable et à empreinte carbone faible. Cependant, les centrales éoliennes peuvent provoquer des mortalités par collisions avec les pales et les mâts. Afin de limiter ces mortalités, certaines centrales utilisent des systèmes de détection-réaction automatisés capables de détecter les oiseaux à distance et de déclencher un ralentissement des pales (≤ 5 m.s-1) si le(s) oiseau(x) se dirige(nt) vers les éoliennes. Malgré la mise en place de ces systèmes, des mortalités aviaires persistent, révélant un possible problème de perception visuelle des éoliennes par les oiseaux. Ainsi, l’objectif de cette thèse est d’étudier comment les oiseaux perçoivent visuellement les éoliennes, afin de proposer des solutions de réduction de mortalité. A travers plusieurs études expérimentales basées sur le comportement, ce travail explore dans un premier temps la sensibilité aux contrastes achromatiques de 32 espèces d’oiseaux, parmi 12 ordres phylogénétiques, et met en évidence une sensibilité possiblement insuffisante pour détecter les éoliennes dans certaines conditions environnementales. Dans un second temps, une étude réalisée avec des éoliennes miniaturisées et des oiseaux issus de deux espèces, des Tourterelles domestiques (Streptopelia roseogrisea) et des Buses de Harris (Parabuteo unicinctus), a révélé une incapacité des Tourterelles à dissocier des pales en rotations de pales statiques lorsque la vitesse de rotation était < 5 m.s-1 ; ce seuil de vitesse augmentant lorsque le contraste entre l’éolienne et son arrière-plan était faible. Dans un troisième temps, une étude sur la décision des Pigeons (Columbia Livia) de traverser un rotor miniaturisé a dévoilé une prise de risque accrue de traverser la zone balayée par les pales inversement proportionnelle à la vitesse de rotation et à la fréquence des pales. Ce travail a permis de réfléchir à des solutions pour optimiser la détection des éoliennes, ainsi que la rotation des pales, par les oiseaux. Enfin, les résultats soulignent l’importance d’approfondir la compréhension de la perception des mouvements, de la vitesse et du danger par les oiseaux, afin de concilier les activités et structures anthropiques avec la biodiversité aviaire. »